Kukushkin Popko - Astana II 2015 Comments

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À tout juste 17 ans, Andreeva rejoint les quarts de finale de Roland-Garros ! Mirra Andreeva est épatante. Alors qu’elle a fêté son 17e anniversaire en avril dernier, la voilà déjà qualifiée pour les quarts de finale. Opposée à la dernière représentante tricolore en lice, Varvara Gracheva, la jeune joueuse russe a réalisé un match de très haut niveau (7-5, 6-2 en 1h32). Portée par une première balle de qualité (5 aces, 71% de points gagnés derrière son premier service) et par une couverture de terrain hors-norme, Andreeva va donc découvrir les quarts de finale de Grand Chelem. De l’autre côté du terrain, Gracheva n’a vraiment pas de quoi rougir. 88e mondiale cette semaine, la Française a réalisé un très grand tournoi dont le point d’orgue restera sa victoire face à Sakkari, 6e mondiale, au premier tour. Très combative, mais impuissante, elle quitte le tournoi avec les honneurs. En effet, les honneurs reviennent surtout à Andreeva. 291e mondiale en janvier 2023, il ne lui aura fallu qu’une année et demie pour accomplir ses premiers faits d’armes sur le circuit. Après avoir crevé l’écran lors du tournoi de Madrid 2023, cette année est la saison de la confirmation. Huitième de finaliste à l’Open d’Australie et quart-de-finaliste à Madrid, elle continue son inexorable ascension. Avec cette victoire, elle fera son entrée dans le top 30 mondial puisqu’elle sera à minima 30e lundi. Pour prolonger son rêve parisien, elle va devoir franchir une sacrée montagne : Aryna Sabalenka, 2e mondiale et finaliste à Madrid et Rome.

Et Paolini s'est fâchée contre Avanesyan à Roland-Garros ! C'est ce qu'on appelle un retournement de situation. Jasmine Paolini a d'abord été en difficulté face à Elina Avanesyan, ce lundi, en huitièmes de finale de Roland-Garros. L'Italienne a concédé les 4 premiers jeux du match puis s'est retrouvée menée 1 set à 0 après 50 minutes de jeu sur le Court Suzanne Lenglen. N'ayant plus le droit à l'erreur, Paolini s'est alors fâchée et a sérieusement haussé le ton. Commettant beaucoup moins d'erreurs, elle s'est aussi montrée bien plus incisive et percutante dans ses attaques. Avanesyan, peut-être fatiguée par son duel du 3e tour face à Qinwen Zheng (3-6, 6-3, 7-6 en près de 3 heures), n'a pas pu suivre l'accélération. Une heure plus tard, l'affaire était entendue, l'Italienne ne cédant qu'un seul petit jeu sur les 13 derniers disputés (4-6, 6-0, 6-1). En quarts, Paolini aura tout intérêt à ne pas attendre le 2e set pour jouer son meilleur tennis. C'est Elena Rybakina, n°3 mondiale et redoutable depuis le début de la quinzaine, qui sera de l'autre côté du filet.

En costaud, De Minaur surprend Medvedev et rejoint les quarts de finale à Roland-Garros ! On ne l’attendait pas si fort, du moins, pas à Roland-Garros. Auteur d’un match complet, Alex De Minaur a profité d’un Daniil Medvedev très décevant pour obtenir son billet pour les quarts de finale (4-6, 6-2, 6-1, 6-3 en 2h50). Voir l’Australien réaliser de très belles choses n’est plus vraiment une surprise. Habitué à jouer les seconds couteaux, il réalise, cette année, la meilleure saison de sa vie. Qualifié pour les quarts de finale, il a signé sa 29e victoire de la saison (en 38 matchs). Bluffant, il vient tout de même de signer sa 7e victoire de l'année sur un membre du Top 15, la 4e face à un Top 10 mondial. Pourtant connu pour être assez mal à l’aise sur ocre, le joueur de 25 ans accède à son second quart-de-finale sur terre battue de la saison (après Monte-Carlo, battu par Djokovic). Dans un match entre deux joueurs plutôt fébriles sur brique pilée, l’Australien a été le plus bagarreur. S'adaptant de mieux en mieux à la surface, il a fait exploser un Medvedev très inconstant (27 coups gagnants, 42 fautes directes). Ne ratant pas sa chance, il est resté collé à sa ligne, proposant une couverture de terrain assez prodigieuse. N’hésitant pas à se montrer agressif (51 coups gagnants, 40 fautes directes), c’est en toute logique qu’il s’est finalement imposé en moins de 3h de match. Intégrant pour la première fois le top 10 mondial il y a quelques semaines, son tournoi parisien va lui permettre de le retrouver (il est 11e cette semaine). Cela dit, la marche risque de se révéler un peu trop haute au prochain tour. En effet, pour une place en demi-finale, il retrouvera le vainqueur du match entre Zverev et Rune. Deux joueurs bien plus à l’aise sur terre battue.

Fait chevalier de la Légion d’honneur, McEnroe s’attend à un tournoi très ouvert Ce mercredi, John McEnroe a été fait chevalier de la Légion d’honneur par le Président de la République, Emmanuel Macron. Honoré pour sa carrière, mais aussi pour toute son implication dans le monde du tennis, le champion américain s’est avoué reconnaissant : “Comme vous le savez, oui je suis fier de ma carrière, même si on pense toujours qu'on aurait pu faire d'autres choses. Ce dont je suis le plus fier, en tant que personne, c'est du chemin parcouru pour arriver jusqu'ici où, à 65 ans, après tout ce qui s'est passé sur le plan sportif, et avoir été impliqué pendant près de cinquante ans dans le tennis, être ainsi récompensé me donne à penser que j'ai peut-être fait quelque chose de bien. Il y a eu des hauts et des bas, comme dans la vie de chacun, mais j'ai surmonté beaucoup de choses. Le fait d'être avec ma seconde femme depuis près de 30 ans, c'était comme une deuxième chance. Avoir des enfants, apprendre des leçons de la vie, comme tout le monde, m'a fait grandir. J'ai toujours essayé de faire des choses, même quand ça ne marchait pas. Je suis heureux d'être encore impliqué dans le tennis. Mon académie, mes fonctions de commentateur, jouer encore au tennis, car j'adore ça, toutes ces choses m'ont beaucoup apporté, grâce à ce que j'ai réussi dans ma carrière sur les courts.” Questionné sur la suite du tournoi de Roland-Garros, il a, lui aussi, expliqué qu’il s’agissait de l’une des éditions les plus ouvertes qu’on ait vues depuis longtemps : “Je vois que ça n'a pas été aussi ouvert depuis plus de 20 ans déjà. Il devrait y avoir pas mal de joueurs qui se disent ‘enfin !’ Parce que ça ressemble un peu à ce que j'ai vécu quand Björn (Borg) a gagné tous ces Roland-Garros, même si je suis arrivé un peu plus tard. C'était presque impossible de le battre sur terre battue, ce qui est devenu le cas évidemment avec Rafa un peu plus tard. Cette situation inhabituelle. Donc, d'un certain côté, c'est vachement excitant. Et on a un tableau masculin plus imprévisible que le tournoi féminin. Si Iga Swiatek ne gagne pas, elle ne sont qu'une ou deux à pouvoir lui succéder.”

Sans trembler, Sabalenka rejoint les quarts de finale ! Décidément, Madrid lui a permis de se retrouver. Sacrée à l’Open d’Australie, la Biélorusse avait ensuite eu du mal à enchaîner. Perdant une partie de sa motivation et faisant face au deuil de son ex compagnon, ses résultats devenaient inquiétants. Heureusement pour elle, la défense de son titre espagnol lui a redonné force et détermination. Finalement battue en finale par Swiatek, elle a même poursuivi sur la même lancée à Rome, stoppée là encore par la numéro 1 mondiale en finale. Plus consistante que jamais, c’est avec une confiance revigorée qu’elle s’est présentée Porte d’Auteuil. Sans tergiverser, la numéro 2 mondiale a enchaîné les victoires solides. Sans jouer de vraies prétendantes au titre, elle a tout de même remporté ses quatre premiers matchs avec grand brio. Ne concédant que 18 jeux en 4 matchs, soit à peine plus de 2 jeux par set, elle impressionne. Ce lundi, elle n’a pas fait exception. Opposée à une Emma Navarro en forme (tombeuse de Keys au tour précédent), Sabalenka a délivré un match plein, frappant la balle avec énormément de puissance (6-2, 6-3 en 1h10). Trouvant la plupart des zones qu’elle cherchait, elle a réalisé le match presque parfait (35 coups gagnants, 11 fautes directes, 7 aces, 0 balle de break concédée). Bien qu’auteure d’un match très honorable (15 coups gagnants, 5 fautes directes, 6 balles de break sauvées), Navarro n’a pu que s’incliner. Pour une place dans le dernier carré, la joueuse de 26 ans retrouvera la vainqueure du duel entre Gracheva et Andreeva.