Progress Yang Ho - Luzhou 2023

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Wawrinka, une passion intacte : "Je suis le plus vieux joueur, mais je suis un enfant dans la tête" Stan Wawrinka a réussi ses débuts dans cette édition 2024 de Roland-Garros dimanche. Il a dominé Andy Murray en 2 heures, 18 minutes et 3 manches (6-4, 6-4, 6-2) en session de soirée sur le Court Philippe Chatrier. Il a beau être le joueur le plus âgé du tableau (39 ans), le Suisse n'envisage pas encore de mettre un terme à sa carrière. C'est ce qu'il a expliqué au micro d'Alex Corretja (finaliste du tournoi en 1998 et en 2001) après son match. Acceptant par la même occasion de nous dévoiler les secrets de son célèbre revers à une main. Wawrinka : "Pourquoi je continue de jouer ? C'est pour être ici (sur le Court Philippe Chatrier), devant autant de public, avec autant de soutien, ça me procure énormément d'émotions. C'est ce qui me donne beaucoup de courage pour continuer tout simplement. Je suis passionné par ce sport. Je crois que je suis le plus vieux joueur dans le tableau du tournoi, mais dans ma tête je suis encore un enfant. Donc j'essaye de profiter autant que possible. Tant que je peux vivre des moments comme ça, j'ai envie de continuer tout simplement. [...] Le secret de mon revers ? Le premier secret, c'est le travail, c'est l'entraînement. Et il n'y a pas d'autre secret. Ce sont des heures et des heures sur le court. Pour moi il n'y a aucun secret à part le travail. J'ai la chance d'aimer ça, d'être passionné par ce que je fais, aller sur le court, m'entraîner avec mon équipe qui me pousse continuellement. C'est toujours un plaisir. Et pour le revers, c'est aussi simple que ça : tu mets la raquette derrière, tu pose la jambe (droite) devant, tu frappes le long de la ligne et si tu as de la chance c'est un winner."

Nadal assez confiant : "Je me sens compétitif, je suis capable de jouer contre n'importe qui." Après les doutes durant de longs mois, Rafael Nadal semble avoir retrouvé quelques certitudes ces dernières semaines. Depuis son arrivée à Paris, l'Espagnol a affiché un niveau de confiance qu'on n'avait plus vu depuis longtemps. En conférence de presse, il a expliqué se sentir de mieux en mieux, et il s'est montré très satisfait des matchs d'entraînement qu'il a pu disputer ces derniers jours sur la terre battue de Roland-Garros. Tant et si bien qu'il a affirmé se sentir en état d'être compétitif contre n'importe qui. Pour commencer, ce sera face à Alexander Zverev ce lundi après-midi. Rafael Nadal : "Honnêtement, ma forme s’améliore. Je me sens mieux sur tous les plans. Physiquement, je me sens moins limité. J’ai la motivation qu’il faut. Depuis mon retour, c’est la première semaine où j’ai l’impression de pouvoir courir sans restriction. [...] Je me sentais déjà bien à l'entraînement à Rome, mais ça ne s'est pas vu sur le court (défaite face à Hurkacz 6-1, 6-3), ça ne s'est pas vu du tout (rires). [...] La catastrophe de Rome peut se répéter, c’est une possibilité, je ne peux pas le cacher. Les questions que vous vous posez à mon sujet, je me les pose aussi. Je n’ai pas assez joué au tennis dernièrement pour avoir toutes les garanties. Mais du fond de mon cœur, si je n’avais pas le sentiment de pouvoir faire quelque chose de bien ici, je ne serais pas là. Il n’est peut-être pas très grand, mais j’ai l’espoir de bien jouer ici. [...] Je prends du plaisir sur le court. Je me sens compétitif à l'entraînement. Je ne l'ai pas encore senti dans les matchs officiels (rires), mais à l'entraînement, je peux vous le dire... Je suis capable de jouer contre tout le monde. Et je ne me sens pas plus mauvais que les autres, donc ça me donne de l'espoir. [...] Je joue contre l'un des adversaires les plus coriaces qui soient (Zverev), et en plus, il arrive ici en ayant remporté le dernier Masters 1000 (Rome). Ce n'est pas un petit adversaire. Mais que puis-je y faire ? C'est le tirage au sort. J'essaie juste d'être prêt. [...] Je ne suis pas anxieux. Non, je me concentre sur le fait d'essayer de bien jouer. C'est tout.".

Solide, Sinner démarre bien à Roland-Garros Sans forcément proposer un niveau de tennis éblouissant (31 coups gagnants, 24 fautes directes), Jannik Sinner a parfaitement tenu son rang ce lundi. Opposé à Christopher Eubanks (46e), l’Italien a délivré un match sérieux et appliqué, largement suffisant pour se qualifier (6-3, 6-3, 6-4 en 2h09) Face à un adversaire qui n’avait pas les ressources suffisantes pour l’inquiéter, le numéro 2 mondial a fait les choses simplement, se reposant sur ses schémas de jeu habituels. Profitant de l’irrégularité de son adversaire (41 fautes directes) et dominant l’échange grâce à ses frappes puissantes, le Transalpin a assuré l’essentiel. Cela dit, son immense marge sur la majorité des joueurs est telle qu’il semble difficile de savoir si sa gêne à la hanche a pleinement disparu. D’ailleurs, il n’est pas dit qu’il soit beaucoup plus testé au prochain tour puisque c’est l’un des héros de dimanche, Richard Gasquet, qu’il affrontera mercredi.

Pas de cérémonie prévue pour Nadal en cas de défaite face à Zverev à Roland-Garros Alors qu'il dispute probablement son dernier Roland-Garros, Rafael Nadal défie Alexander Zverev dès le premier tour ce lundi après-midi. Un choc, remake de la 1ère demi-finale de l'édition 2022, qui augmente les probabilités de voir l'Espagnol éliminé d'entrée. Une élimination qui pourrait faire de ce match le dernier de l'histoire de Nadal sur la terre battue de Roland-Garros. Un évènement qu'on s'attendrait à voir marqué par une cérémonie à la hauteur des 14 titres parisiens du Marjorquin. Mais il n'en sera rien. Nadal n'est en effet pas certain qu'il s'agisse de son dernier Roland-Garros, et il ne veut pas définitivement écarter l'idée de participer à l'édition 2025. Une position respectée par Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, et les organisateurs. Nadal : "Est-ce que c'est mon dernier Roland-Garros ? Je sais que la question est inévitable, mais je n’ai pas la réponse. Disons qu’il y a de grandes chances que ce soit mon dernier, mais ce n’est pas du 100%. Comprenez-moi : je viens de traverser deux ans de souffrance et de soins. Je me sens mieux désormais, mais je ne suis pas encore en mesure de savoir si je pourrai à nouveau jouer en pleine santé. Donnez-moi un peu de temps. Peut-être que dans un mois et demi, je vous dirai : non, je ne peux pas, j’arrête. Mais aujourd’hui, je ne sais pas." Mauresmo : "Comme vous pouvez l'imaginer, nous avions prévu quelque chose pour lui. Mais ... comme il ne sait pas si ce sera son dernier Roland-Garros ou non, il veut laisser la porte ouverte pour revenir peut-être l'année prochaine en tant que joueur. Nous n'allons donc pas le pousser à faire quoi que ce soit. C'est à lui de décider s'il veut avoir une cérémonie digne de ce nom, un adieu digne de ce nom. Nous n'allons donc pas le faire cette année. C'est son souhait. Et même si nous étions prêts à appuyer sur le bouton si quelque chose se produisait, nous allons évidemment respecter ce qu'il veut et nous assurer que nous sommes prêts quand il le souhaite. Plus tard dans l'année, l'année prochaine, quand il le voudra".

Très franc, Ruud justifie son choix de jouer en tournoi la semaine précédant Roland-Garros : “Pourquoi ne venez-vous pas ici pour jouer des vrais matchs ?” Casper Ruud arrive à Roland-Garros avec une confiance revigorée. Après un début de saison sur ocre tonitruant (finaliste à Monte-Carlo, titré à Barcelone), le Norvégien avait un peu calé (huitième de finaliste à Madrid et battu d’entrée à Rome). Inscrit à Genève, il s’est finalement relancé au meilleur des moments, s’adjugeant un 11e sacre en carrière, le troisième à Genève. Auteur d’une semaine solide, il n’a pas eu à forcer son talent, jouant parfois avec plus de retenue, pour remporter un nouveau trophée. Interrogé sur son choix de jouer en Suisse en amont de Roland-Garros, où il a une finale à défendre, Ruud a reconnu avoir eu Paris en tête tout en expliquant qu’il n’y avait pas de meilleure préparation que les matchs officiels. Il est même allé jusqu’à appeler ses rivaux à faire de même : “Regardez tous les joueurs qui sont à Paris, que font‐ils à l’entraînement ? Ils jouent des matchs ! Alors pourquoi ne venez‐vous pas ici pour jouer des vrais matchs, au lieu de faire la même chose à l’entraînement (des matchs) ?”