N. Djokovic : récit d’une année Extra Ordinaire

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Parce que cette année est en tout point différente des précédentes, je reviens cette semaine sur la saison de Novak. Vraiment à part, elle est à classer dans un autre registre que les précédentes…

🔘 Chapitre 2 : Préparer sa terre pour semer du gazon

PARTIE I

Nous sommes en Avril. Presque 2 mois après son 9ème titre à l’Open d’Australie. Une éternité en soi dans le calendrier du tennis moderne.

Durant cette période, Novak a pris soin de se couper du tennis, retrouver sa famille et se refaire une santé après l’épisode de Melbourne. Le Masters 1000 de Miami en a fait les frais où aucun membre du Big 3 n’y a foulé les courts cette année.

Il lance donc officiellement sa saison sur terre battue à Monte Carlo. Il est à domicile et le restera d’ailleurs la semaine suivante avec le tout nouveau ATP 250 de Belgrade. L’objectif est simple, prendre ses premières marques sur ocre, en gardant un œil sur Paris. Nole rêve d’y ajouter un 2ème sacre après 2016…

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Clairement pas au même niveau physique et tennistique qu’en Australie, Novak couine pour son retour. La machine est grippée. Ces deux premiers tournois sur terre battue ne sont pas une réussite. Avec deux défaites en cinq matchs, le serbe alterne le bon et le moins bon. Voire le très mauvais …

«Cela a probablement été l'un des pires matches dont je puisse me souvenir ces dernières années. Je ne veux rien enlever à sa victoire, mais de mon côté, je me sentais juste mal sur le court. Rien n'a fonctionné. Affreux. C'est un de ces jours...» - N. Djokovic après son match face à D. Evans à Monte Carlo.

Mais c’est un passage obligé. Et Novak le sait. Les internationaux de France sont encore loin. Il doit jouer et rejouer pour retrouver le rythme de la compétition.

Pas de craintes dans le clan du serbe mais des ajustements. Après un bloc de travail intense, Novak enchainera Rome et Belgrade 2. Et c’est une première pour lui : il jouera un tournoi la semaine précédant Roland Garros.

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Novak voulait jouer ? Il est servi.

La programmation et le temps capricieux romain y seront pour beaucoup : il devra enchainer deux matchs le samedi puis une finale dimanche.

Là n’est pas un problème tant le Djoker a faim et S. Tsitsipas ou L. Sonego n’y changeront rien. Après 5 heures de jeu le samedi, Nole va retrouver en finale son meilleur ennemi : Rafael Nadal. Décidément, les « vieux » n’ont pas lâché l’affaire…

Au bout d’une finale disputée de près de 3 heures, c’est le Taureau de Manacor qui aura le dernier mot. Et s’il n’a pas gagné, le natif de Belgrade est néanmoins rassuré mentalement et tennistiquement. Il a retrouvé le feu sacré qui l’animait en Australie, en début de saison. Mieux, il a acquis des certitudes très importantes sur le plan physique avant le défi des cinq sets à relever à Roland-Garros.

«La fatigue n'a joué aucun rôle dans ma défaite en finale. Au contraire, je me sentais bien. Je suis sur la bonne voie. J’ai trouvé mon jeu et j'ai emmagasiné beaucoup de confiance cette semaine, c'est bon pour Roland-Garros.»

Ce détour exceptionnel par Belgrade n’est pas anodin. Novak veut se rapprocher de son public et se nourrir de toute leur énergie. Au final, ce titre sur ses terres et les quatre matchs gagnés restent anecdotiques, Novak n'était pas là pour ça. Cette communion avec son public, rare dans sa carrière, lui a fait le plus grand bien.

A quelques jours de Roland Garros, le pic de forme du Djoker arrive bien comme il l’espérait.

La concurrence est prévenue. Loin de concéder un quelconque ascendant psychologique à son rival majorquin, le voilà remonté comme un coucou…

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