N. Djokovic : une année Extra Ordinaire

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Parce que cette année est en tout point différente des précédentes, je reviens cette semaine sur la saison de Novak. Vraiment à part, elle est à classer dans un autre registre que les précédentes…

🔘 Chapitre 1 : Rien ne change, Novak non plus…

L’intersaison a été longue, plus longue que d’habitude. On est en février 2021, Novak se sent «frais», la coupure fin 2020 lui a permis de faire le vide sur cette dernière année animée, pour le meilleur et pour le pire…

Il l’admettra lui-même après le Masters 2020 : «Quand j’y pense, ce n’est pas juste OK, c’était une super saison, mais j’espère mieux et je peux faire mieux. Tout de suite, après une fin comme celle-ci, il y a de l’amertume…»

Tout aura donc commencé de manière « classique » pour Nole.

D’abord, en représentant son pays pour se chauffer le cœur et les tripes puis, chauffé à blanc, s’envolant vers Melbourne, en quête d’un 9ème titre sur le sol Australien, un 18ème en carrière.

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Sur la Rod laver Arena, les voyants sont au vert ! De manière convaincante, Novak vient de finir son premier tour, en 3 sets face à J. Chardy.

A cet instant, il ne le sait pas encore, mais ce "clean sheet" ne se reproduira pas de sitôt… sa marche en avant va se corser. Et pas qu’un peu…

Au deuxième tour d’abord, en 3h30 face à F. Tiafoe. Bousculé et dans des conditions difficiles, son service (26 aces) sera son rempart le plus efficace face aux assauts du jeune Américain.

«Je ne m’y attendais pas. J’étais, genre, d’accord, il sert comme Isner, putain. Lors du jeu d’ouverture, il sort quatre bombes. J’ai me suis dit "Heu ok mon frère".»

Et ce n’était que le début pour Novak… Touché aux abdominaux, le Serbe est à un cheveu de l’élimination face à T. Fritz. Il se bat, conclu son 3ème tour en cinq sets mais grimasse… A chaud, sur le court, le numéro un mondial parle de "déchirure musculaire". Dans le clan Djokovic, on est plus sûr de rien. Sa présence sur le court deux jours plus tard face à M. Raonic est très incertaine.

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Forcément 2020 n’est pas loin et l’acharnement médiatique qui va avec non plus… le serbe va une nouvelle fois en faire les frais.

Tout cela pour un mot de trop, celui de "tear" (déchirure en anglais) lâché dans le feu de l'action.

Tout cela pour un tort de trop : celui d'avoir gagné malgré tout, là où, ne nous mentons pas, tant de personnes auraient aimé le voir perdre.

Toutefois, les médecins confirment : "L'IRM a confirmé une déchirure au muscle abdominal oblique."

Et alors que tour après tour, tous les journalistes guettent son abandon, Novak (re)monte en régime. Peut-être pas aussi grave que lui-même l'avait craint dans un premier temps, mais suffisamment pour que son épouse, Jelena, prenne le soin de booker les vols retours pour tout le monde après le match contre Fritz, persuadée que tout cela n'irait pas bien loin.

Un jour, puis deux, puis quatre. Et puis, finalement, Novak Djokovic a "survécu".

M. Raonic d’abord puis A. Zverev ensuite. Certes ce n’est pas encore du grand Novak mais il a su, à ce moment précis, rester dans sa bulle sans céder aux pressions extérieures. Il passe la majeure partie de son temps au repos. Des séances à huis clos sont organisées mais rien ne fuite. Son entourage, si précieux à ce moment, l’aide à rester serein et imperméable à tout ce qui se dit "dehors"...

En demi-finale, A. Karatsev ne fera pas exception. 3 sets secs. Le serbe est déterminé. Rien ne semble le faire vaciller. Le voilà en finale pour la 9ème fois en autant de participation avec des dents plus longues que jamais…

«Medvedev joue un tennis de très haut niveau en ce moment. Il est sur une série de 20 victoires, c’est juste l’homme à battre en fait. Mais je suis prêt pour la bataille, ce sera le match le plus dur du tournoi.»

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La suite on la connait… Le combat attendu n’aura pas lieu.

Une finale maitrisée de main de maitre, en trois sets et moins de deux heures de jeu. Juste une mise au point. Novak Djokovic avait prévenu en préambule de cette finale de l’Open d’Australie : il ne donnerait rien à ses jeunes rivaux.

Ce titre est aussi une façon de répondre à deux semaines de critiques permanentes...

«Chacun a le droit de dire ou penser ce qu'il veut, de critiquer les autres. Je trouve simplement que c'est injuste parfois. Les gens critiquent sans savoir, sans avoir tous les éléments. Mais bon, ce n'est pas la première ou la dernière fois, j'ai tellement l'habitude de ça. Gagner le trophée est ma réponse.»

Nole a une nouvelle fois démontré l’étendue de sa connaissance tennistique et de toutes les sphères qui l’entourent.

Touché mais pas coulé. Il n’a jamais détourné le regard de son objectif ultime. Mentalement c’était fort, très fort.

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L'année 2021 était alors bel et bien lancée ! En tant que fans, on aurait pas dit non à moins d'angoisse et de stress... c'était intense à vivre ! Mais n'aime-t-on pas ça finalement ?